Archives 2007
: éditoriaux de nos prêtres et diacre
(classement chronologique inverse)
Nous voici au début d’une
nouvelle année liturgique : une fois encore, nous allons retracer
dans nos mémoires l’histoire de Jésus-Christ. Une fois
encore, nous allons réentendre ses Paroles. Une fois encore, nous
allons nous rapprocher de Lui, l’aimer davantage, l’imiter plus
fidèlement.
Ce regard sur la vie du Christ, qu’est l’année liturgique,
commence par un temps de préparation, d’où la couleur
violette : l’Avent. « Avent », en effet, signifie «
Avènement », du latin « Adventus », « Arrivée
». C’est naturel : toute rencontre amoureuse commence par l’attente,
toute vie commence par la gestation ou la germination. Il en est donc de
même pour la réunion de l’homme avec Dieu, que ce soit
à l’échelle de l’humanité ou de l’individu.
A l’échelle de l’humanité, il a fallu quelques
milliers d’années pour que le Sauveur promis à Adam
s’incarne. Depuis l’Ascension, deux mille ans se sont écoulés,
et combien d’années encore s’écouleront, avant
la seconde venue de l’Emmanuel, dans la gloire, à la fin des
temps ?
Un troisième avènement se situe à l’échelle
de l’individu, mais il est aussi important que les deux autres, qui
se situent à l’échelle de l’humanité :
la venue de Dieu dans mon âme, la venue de Dieu dans ma vie. En effet,
seuls ceux qui étaient bien disposés envers Dieu, gens vertueux
ou désireux de l’être, ont été touchés
par l’Enfant de la crèche : Hérode le Grand n’a
pas profité de l’Incarnation, trop occupé qu’il
était des choses de la terre ; les Scribes de Jérusalem n’ont
pas fait le déplacement à Bethléem (8 km), tant ils
avaient la nuque raide et leurs idées préconçues sur
ce que devait être la religion.
L’Avent est disposé par l’Eglise pour moi. A moi de me
préparer à la grâce de Noël, où devant l’Enfant-Roi,
mon cœur se laissera envahir d’amour si je m’y suis préparé.
Moi qui suis Hérode, j’ai encore le temps de devenir Mage :
de laisser mes préoccupations terrestres pour m’incliner devant
celui qui a créé la matière, de reconnaître que
je suis l’intendant du monde et non son propriétaire. Moi qui
suis Scribe, j’ai encore le temps de devenir Petit Berger : de laisser
mes idées préconçues sur Dieu et la religion pour écouter
la voix des Anges et les inspirations divines au fond de mon cœur.
Noël a eu lieu quand Dieu l’a voulu ; l’Apocalypse aura
lieu quand Dieu le voudra ; mais la venue de Dieu dans mon âme a lieu
quand je le veux !
Cet Avent, mes frères, sera ce que nous en ferons.
Père Arnaud
Lors de notre journée du Conseil Pastoral
du 20 octobre dernier à Chateaufort, il a été décidé
d’orienter notre année sur le thème de la mission. Ainsi
nous procéderons en 3 étapes : dans un premier temps nous
organiserons des temps de parole en communauté sur le thème
de la Foi, puis nous essaierons de rendre missionnaire l’ensemble
de la communauté des 9 clochers pour qu’elle sache proposer
la Foi à ceux qui sont sur le seuil de l’Église et enfin
nous ferons ensemble une expérience de la Foi en vivant une fête
du Pardon avec un grand festin qui clôturera la journée.
Dès à présent, je vous demande de retenir les deux
dates du 20 nov. et du 6 déc. afin que nous nous retrouvions tous
ensemble et que chacun puisse dire aux autres qui est Dieu pour lui, qu’est-ce
que la Foi et comment faire vivre la mission.
Cette 1ère étape se vivra en plein temps de l’Avent
et nous aidera à donner davantage de contenu à notre attente
en vue de célébrer Noël. Il n’est jamais facile
de rendre compte de sa Foi et souvent nous en faisons un domaine privé
que l’on ne communique pas. On nous le savons tous, la Foi repose
sur le témoignage et chacun donc se doit de pouvoir rendre compte
de son expérience spirituelle et de ce qui l’a amené
à croire en Dieu. Partager entre chrétiens sur notre relation
à Dieu et le contenu de notre Foi c’est découvrir que
les liens qui nous unissent sont beaucoup plus forts que nous ne pouvons
l’imaginer au-delà de la simple affectivité. Les liens
qui nous unissent sont fondés sur notre baptême. Tous enfants
du même Père nous sommes appelés à ressusciter
avec le Christ et le Seigneur nous appelle à témoigner de
notre Foi pour que d’autres puissent découvrir la Grâce
d’être aimé de Dieu.
Je compte donc sur vous pour participer à ces deux rencontres où
chacun pourra exprimer sa relation à Dieu et le contenu de sa Foi.
Il est très important pour l’unité de notre communauté
que nous soyons nombreux afin que nous puissions nous éclairer mutuellement
sur la Présence de Dieu dans notre vie.
Père Emmanuel
*******************
(De l’Évangile de Jésus-Christ
selon Saint Luc 17 / 11-19)
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la
Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent
à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié
de nous. » En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous
montrer aux prêtres ». En cours de route, ils furent purifiés.
L’un deux, voyant qu’il était guéri, revint sur
ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre
terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était
un Samaritain. Alors Jésus demande : « Est-ce que tous les
dix n’ont pas été purifiés ? Et les neuf autres,
où sont-ils ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à
Dieu ; il n’y a que cet étranger ! » Jésus lui
dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »
Pour comprendre ce récit, il faut se rappeler, qu’au temps
de Jésus, la maladie et le péché étaient liés.
La lèpre est une maladie affreuse et peut être contagieuse.
On y voyait un châtiment divin, l’image même du péché
qui abîme l’homme. C’est pour cela que, dans les gestes
de Jésus, la guérison des maladies et le pardon des péchés
sont souvent liés.
Mais le salut qu’apporte Jésus se situe surtout à un
niveau supérieur, là où l’égoïsme,
le péché, casse nos relations avec ceux qui nous entourent,
avec Dieu. Jésus essaiera de le faire comprendre. Le médecin
vient pour soigner les malades. Jésus est venu pour guérir
les cœurs, nous apprendre à aimer.
Dix lépreux ont été guéris de leur maladie,
mais un seul a été guéri à ce niveau où
s’oriente sa vie. Un seul a vécu la rencontre qui transforme
une vie. Sa foi en Jésus devant lequel il se prosterne –comme
on se prosterne devant Dieu- va changer sa vie, orienter sa capacité
d’aimer : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé
».
Et nous, chacun de nous, qui sommes entrés dans l’Église,
quelles sont nos attentes profondes, nos demandes, nos mercis ? N’y
a-t-il pas souvent en nous décalage entre nos attentes et ce que
vient nous donner Jésus ?
Joseph Daugan
Du 26 au 29 mai prochain, tous ceux qui le
désirent de notre communauté des 9 clochers pourront participer
à une retraite fondamentale. Pourquoi une telle retraite ?
- C’est tout d’abord une invitation à faire l’expérience
du silence dans un monastère situé en pleine nature au milieu
des champs et des forêts.
- C’est une invitation à partir au désert. Nous sommes
sans cesse en train de courir d’une activité à une autre
dans le bruit et l’agitation, cette proposition a pour but de nous
permettre de nous retrouver seuls avec le Christ portés par la prière
des moines.
- C’est une invitation à reprendre souffle dans la prière.
Il est souvent difficile pour tout un chacun de prendre du temps pour prier.
Et si, presque un an à l’avance, nous prenions rendez-vous
avec le Seigneur pour Lui donner tout notre temps et vivre une profonde
communion avec Lui.
- C’est une invitation à redécouvrir la Foi de l’Église.
En effet, il s’agit d’une retraite fondamentale destinée
à nous réapproprier personnellement le contenu de la Foi catholique
mettant en relief sa cohérence et ses exigences pour notre vie. Il
y aura donc tous les jours de la retraite 2 à 3 enseignements par
jour.
- C’est une invitation à faire oraison : tous les soirs dans
le silence de l’abbaye, nous ferons oraison à partir d’un
texte de l’Écriture.
- Enfin c’est une invitation à vivre une communion parfaite
dans l’Eucharistie.
J’espère que vous serez nombreux à pouvoir participer
à cette aventure spirituelle. Le nombre de chambres disponibles à
l’abbaye étant limité, je vous invite à vous
inscrire dès maintenant si vous en avez la possibilité.
Je prie d’ores et déjà le Seigneur qu’Il me donne
de vous conduire à Lui au cours de cette retraite.
Père Emmanuel
A chacun sa place !
Dans l’Évangile de Luc que nous
avons entendu pour le 22ème dimanche ordinaire, Jésus nous
invite à ne pas rechercher la première place mais à
prendre la dernière. Cela signifie donc que chacun a une place qu’il
doit occuper pour faire vivre le Corps du Christ qu’est l’Église.
On peut relire à ce sujet la parabole des talents, chacun selon ses
charismes a le devoir de faire fructifier ses talents pour les mettre au
service de ses frères.
Vous voyez où je veux en venir en ce début d’année…
Nous sommes tous responsables du dynamisme et de la vitalité de notre
Église, de l’ouverture missionnaire du monde et de l’annonce
explicite de l’Évangile. Un certain nombre d’entre vous
sont réellement engagés dans cette démarche, cependant
tout le monde n’a pas encore pris sa place au sein de la communauté.
Bien sûr toutes sortes de contraintes qu’elles soient professionnelles,
familiales ou associatives surgissent dans nos vies et pour certains c’est
vraiment difficile de prendre une part active à la vie de la communauté.
Cependant chacun est toujours en mesure de donner un tout petit peu de son
temps en participant ponctuellement au nettoyage de l’Église,
à l’organisation de la kermesse, à un service de sacristie
ou encore dans un engagement plus pastoral lié à des compétences
particulières. Voyez la vitalité d’une communauté
dépend toujours de l’investissement de ses membres. Toute place
est bonne à prendre dans l’Église et si chacun en avait
vraiment le souci notre Ensemble Paroissial de la Vallée de Chevreuse
aurait un rayonnement considérable.
En cette période, où les besoins se font sentir n’hésitez
pas à proposer vos services même si cela semble insignifiant,
ce sera toujours le signe que vous prenez votre place pour que notre Église
témoigne de Celui qui en est la Pierre Angulaire.
---------------- D’avance merci,
Père Emmanuel
La chaleur fraternelle
Bien-aimés frères et sœurs
dans le Christ, en ce moment où mon séjour au milieu de vous
tire inexorablement à sa fin, je peux sans me tromper donner mes
impressions sur votre vie ecclésiale. Il est vrai que « autrui
ne peut pas vous connaître mieux que vous-même », mais
il peut vous donner votre monde. Souffrez que j’en parle à
la manière africaine.
Ce remplacement d’été que j’ai assuré aux
côtés du Père Joseph Daugan a été un évènement
de grâce, un temps de chaleur fraternelle, un temps de rencontre interculturelle,
un temps d’échange pastoral. Un séjour ne peut être
agréable et bien vécu qu’à condition que l’accueil
soit chaleureux. Le monde qui m’entoure après les célébrations
eucharistiques en dit long ; ce n’est pas fini, les familles se sont
organisées pour m’inviter soit pour le déjeuner, le
dîner, soit pour visiter des centres touristiques. L’attention
particulière dont j’ai été bénéficiaire
m’a beaucoup plu. Au cours des sorties, nous échangions sur
l’Afrique (et le Bénin en particulier) puis sur des habitudes
et le christianisme en France, la « Fille aînée de l’Église
». Avec vous j’ai appris beaucoup de choses, surtout l’utilisation
minutieuse du temps sans pour autant trop me préoccuper de moi-même.
Car certains sont tellement pressés ou affairés qu’ils
n’arrivent pas à répondre aux salutations que je leur
adresse de tout cœur. Le temps est à Dieu, et il faut Lui en
consacrer ne serait-ce que un tout petit peu par les pratiques religieuses
et l’attention portée à l’autre.
Par notre appartenance au Christ, nous devons tout à Dieu jusqu’aux
fruits de nos efforts. Alors c’est pour le chrétien un devoir
de rendre grâce puisque lui-même est un don de Dieu. Beaucoup
l’ont compris en rendant grâce, l’exemple de bénédicité
avant les repas est une preuve. C’est une bonne habitude que tous
les chrétiens du Bénin ont. Elle nous a été
léguée par les vaillants missionnaires dont Mgr Louis Parisot,
originaire de Dijon en France. Cette habitude de nos jours devient question
de sensibilité en France. Je ne voudrais pas être prolixe,
« il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble
et d’être unis » a dit le psalmiste au PS 132,1. Nous
l’avons expérimenté pendant l’été
2007. Merci pour cette chaleur que vous m’avez permis de vivre, merci
pour la générosité dont vous avez fait preuve.
Gloriam ad magnam Dei - Tout pour
la gloire de Dieu
Je vous porte fort à Cœur, In Christ
Père Pyrrhus Hervé.
Préparons le 15 Août
Autant il est permis (toléré
par magnanimité) de se dire le samedi soir « Ah oui, demain
il y a la Messe ! » (et donc de se ruer sur son missel pour lire
sans plus tarder les textes du lendemain…), autant il n’est
pas permis de se dire le 14 Août au soir « Où va-t-on
aller à la Messe demain ? », à supposer que l’on
soit en maison de vacances.
Cela n’est pas permis, parce qu’on ne peut oublier sa propre
Mère ! Nous savons très bien qu’en France, c’est
le 15 Août que nous fêtons solennellement Marie, depuis «
le vœu de Louis XIII »(*) . Le 15 Août, c’est le
15 Août ! Et je ne sais même pas pourquoi j’essaie de
vous en convaincre…
Alors, il nous faut préparer le 15 Août !
Tout d’abord, matériellement : où irons-nous,
que ferons-nous en famille, que mangerons-nous ?
Spirituellement aussi : que vais-je faire comme prière
ce jour-là, où vais-je aller cueillir un bouquet à
la Ste Vierge ? Et surtout, quel bouquet spirituel vais-je lui offrir ?
J’ai un mois et demi pour cueillir des petits riens dans mes journées
et les mettre de côté, en vue de les offrir à la Ste
Vierge par les mains de Dieu durant l’offertoire de la Messe de l’Assomption.
Bouquet campagnard ou bouquet homogène ?
Campagnard ? Glanons et rassemblons toutes les «
fleurs des champs » qui passent : pas deux pareilles, mais rien de
plus beau au final. Tel petit service, puis tel large sourire, et tel petit
effort, plus un petit renoncement, un acte d’humilité, et une
lecture pieuse. Et tiens, il y a aussi…
Homogène ? Telle résolution pour tout l’été.
Toujours la même, toute petite, mais sans cesse répétée.
La fidélité aux petites choses prépare aux grandes…
Mes bien chers frères, passez un bon et saint été.
(J’espère que la Sainte Vierge a de grands vases !)
Père Arnaud
(*) - Louis XIII n’avait toujours pas d’héritier au bout de 22 ans de mariage. Il en demanda un à la Vierge, et, son vœu exaucé, lui consacra la France et la mit sous sa protection. C’était le jour de la St Arnaud, en l’an de grâce 1638…
Devenir prêtre… pourquoi ?
Trois ordinations de prêtre dans le diocèse
de Versailles cette année. C’est un peu juste pour compenser
les décès et les départs en retraite. D’où
les ajustements annuels difficiles à faire pour répartir les
prêtres en activité dans le diocèse.
Si la diminution du nombre de prêtres, régulièrement
depuis quarante ans a permis aux communautés chrétiennes de
s’organiser autrement, il n’empêche que la mission du
prêtre est essentielle. Envoyé par l’évêque
pour l’annonce de l’Évangile et l’Eucharistie,
le prêtre est celui qui rassemble une communauté de baptisés.
Devenir prêtre, c’est répondre à un appel. C’est
le sens du mot « vocation ». Un appel qui vient de Dieu. Dieu
continue d’appeler, encore faut-il que son appel soit entendu. D’où
quelques conditions.
- Au niveau des familles chrétiennes, quand les enfants commencent
à parler de leur avenir, que la question du sacerdoce ne soit pas
un sujet tabou.
- « Voyez comme ils s’aiment » disait-on des premiers
chrétiens, dans les Actes des Apôtres. Ce sont des communautés
chrétiennes vivantes, c’est-à-dire reflétant
l’Évangile qui aideront certains de ses membres à entendre
l’appel. Les familles et les communautés chrétiennes,
-paroisse et aumôneries- sont le terreau dans lequel peut «
germer » un appel.
- Il y a enfin notre prière qui aidera ceux qui sont appelés
à répondre. C’est là le travail de l’Esprit-Saint.
Par notre prière, Dieu nous demande d’entrer dans son projet…
« Béni sois-tu Seigneur pour nos paroisses, communautés
de foi où tu nous donnes la vie. Accorde-nous des pasteurs, hommes
de communion, capables d’unis en une seule famille la diversité
des fidèles ».
Joseph Daugan, Prêtre
La proximité de la solennité
du Corps et du Sang du Seigneur peut être pour nous l’occasion
de réfléchir à la signification des gestes et des paroles
de Jésus tels qu’ils sont rapportés dans le passage
de l’Evangile de Saint Luc qui nous est proposé ce dimanche
10 Juin.
Dans le Livre de Jérémie, au chapitre 7, le prophète
répercute la parole de Dieu pour son peuple, un peuple qui vient
au Temple « se prosterner devant le Seigneur » mais qui ne se
convertit pas. Jérémie reproche notamment au peuple de dire
« Nous sommes sauvés ! » parce- qu’il participe
assidûment au culte rendu à l’intérieur du Temple
tandis qu’à l’extérieur, il n’applique pas
les commandements de Dieu.
Dans le passage de St Luc pour la solennité du Corps et du Sang du
Christ, Jésus ne fait pas que multiplier les pains, il accueille,
il guérit et il distribue, aussi, la nourriture de sa Parole. Il
refuse de renvoyer cette foule affamée et lui envoie ses disciples
avec mission de lui donner à manger.
Sommes-nous, nous aussi, des disciples qui, lorsqu’ils communient,
se sentent envoyés aux foules affamées ?
Ce passage n’est donc pas seulement le récit de la multiplication
des pains ; il constitue un rappel de ce que nous avons à «
faire de même » : avoir souci de cette foule qui a faim et soif,
…
Et les faims sont diverses,… nous n’avons que l’embarras
du choix ! En cette solennité du Corps et du Sang du Christ, nous
pouvons méditer ces mots de St Jean Chrysostome :
« Veux-tu honorer le Corps du Christ ? – Ne commence pas par
le mépriser quand il est nu. Car Celui qui a dit ‘Ceci est
mon Corps’ est le même qui a dit : ‘Vous m’avez
vu affamé et vous ne m’avez pas nourri ».
La présence du diacre – « serviteur » - au cours
de l’Eucharistie est là pour manifester qu’il n’y
a pas d’Eucharistie sans lavement des pieds.
Jean DELAPIERRE - Diacre
Voici déjà cinquante jours que
nous avons fêté Pâques, cinquante jours que nos liturgies
sont en blanc, cinquante jours que nous attendons le Saint-Esprit, ou plus
exactement, que nous essayons de retrouver en nos cœurs le désir
de vivre selon l’Esprit-Saint.
Avec la fête de la Pentecôte, nous allons ouvrir tout grands
nos cœurs à l’action de Dieu. Nous allons prendre conscience
encore davantage que Dieu est dans notre âme de baptisé, et
qu’il nous guide de l’intérieur, qu’il nous inspire
de bonnes idées, de bonnes paroles, de bonnes actions. Si nous acceptons
que Dieu agisse en nous, si nous nous ouvrons à l’action de
l’Esprit-Saint, nous offrirons à Dieu une occasion supplémentaire
de « s’incarner », de s’exprimer parmi les hommes,
et nous pourrons conclure avec St Paul : « Ce n’est plus moi
qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ! »
Nous savons que Dieu agit en nous suaviter ac fortiter, doucement
mais sûrement, qu’il nous fait progresser sans nous violenter,
mais sans relâche néanmoins. Comme une plante qui peut, en
poussant ses racines, soulever des pierres, l’Esprit-Saint peut opérer
des changements notables en nous par son travail quotidien. « Le Royaume
des Cieux est comparable à un grain de moutarde… »
Nous ne serons pas surpris alors de voir les ornements liturgiques virer
au vert après la Pentecôte. Le vert est en effet la couleur
des végétaux, la couleur de la croissance patiente et continue.
Alors, bonne croissance…
Père Arnaud
Une procession dans la Vallée…
Le 13 mai prochain nous fêterons le 90ème
anniversaire des apparitions de Notre Dame à Fatima. Comme à
Lourdes où elle est apparue à une petite fille, Bernadette,
c’est à 3 enfants Lucie, Jacinthe et François que la
Vierge est apparue les invitant à prier tous les jours le chapelet
afin d’obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. Depuis
des millions de pèlerins se rendent en procession à Fatima
pour prier Notre Dame.
C’est en communion avec tous les pèlerins de Fatima que nous
avons décidé avec la communauté portugaise de la Vallée
de Chevreuse de faire une procession à l’issue de la messe
du samedi 12 mai 2007 de Milon la Chapelle à Chevreuse avec les bannières
de nos paroisses.
Nous pourrons ainsi présenter à Marie nos peines et nos joies
et lui confier tous ceux qui ont besoin de nos prières face à
certaines épreuves. J’espère que nous serons suffisamment
nombreux pour que les habitants de la Vallée de Chevreuse puissent
être touchés par notre témoignage de Foi et de prière.
Il est important que nous sachions sortir de nos églises pour aller
à la rencontre de l’Autre, et des autres, vivre ensemble des
moments forts de prière et de fraternité. Tel est le sens
de cette belle démarche que nous allons vivre ensemble le 12 mai
prochain.
La communauté portugaise de la Vallée de Chevreuse nous invite
à prier Marie dans une grande et belle procession, comment refuser
une telle occasion de nous rassembler pour témoigner de la Foi qui
nous anime avec toutes ses diversités ?
Père Emmanuel
« Vigiles de Pentecôte».
Le 26 mai prochain à l’occasion
de la fête de la Pentecôte, notre évêque nous invite
à venir célébrer avec tous les chrétiens de
notre doyenné les vigiles de Pentecôte. Vous vous souvenez
que lors du grand rassemblement diocésain de la Pentecôte 2005,
Mgr Aumônier avait lancé une démarche synodale d’évangélisation,
nous incitant à promouvoir dans nos communautés locales une
initiative d’évangélisation ou plusieurs même
modestes afin d’ouvrir notre église à tous ceux qui
ne connaissent par le message du Christ, ceux qui ont envie de mieux connaître
l’Église ou de trouver une réponse à leurs questions.
C’est dans cet esprit, que vous avons lancé sur la Vallée
de Chevreuse les groupes Alpha.
Je vous adresse donc une invitation personnelle dans ce lien à nous
réunir le 26 mai prochain à l’église St Lubin
de Rambouillet, à 20h30 pour vivre un temps de prière avec
notre Évêque et rendre grâce à Dieu pour toutes
les initiatives d’évangélisation mises en place sur
toutes les paroisses de notre doyenné.
Sortir de nos clochers, aller vers les autres et découvrir que nous
faisons partie d’une église vivante, priante et missionnaire,
tel est l’objectif de ces vigiles de Pentecôte. Réservez
donc dès maintenant la date et venez nombreux si vous le pouvez.
Vous trouverez dans toutes les églises des tracts d’invitation.
N’hésitez pas à les transmettre autour de vous.
« Le Christ est Ressuscité, Il est vraiment Ressuscité
! »
Père Emmanuel
« Accompagnons Jésus tout au long de la Semaine Sainte».
Le dimanche des Rameaux est un des plus populaires
de l’année : ce jour-là, il y a une certaine affluence
dans nos églises. On vient chercher un rameau béni pour l’emmener
chez soi ou sur une tombe. En outre, plusieurs dictons en rapport avec la
météorologie et les récoltes à venir font référence
à ce dimanche.
La liturgie a, elle aussi, quelque chose d’exceptionnel ; on lit deux
passages d’Evangile : l’entrée messianique de Jésus
à Jérusalem, au début de la célébration,
puis le long récit de la Passion de Jésus.
On pourrait résumer ainsi le rapprochement de ces deux textes : acclamé
puis injurié. La foule qui acclame Jésus est
aussi capable de crier « crucifie-le » … !
Les quatre évangiles font ce récit avec quelques variantes.
Saint Luc n’a pas parlé de rameaux agités par la foule,
mais il évoque à la fois les gens qui étendaient leurs
manteaux sur le chemin et la foule des disciples qui profère l’acclamation
messianique.
Les deux passages ne se suivent pas : il sont séparés par
plusieurs chapitres partagés entre enseignements et discussions souvent
vives entre Jésus et les pharisiens. Pour avoir dénoncé
les racines humaines du mal, il est l’innocent injustement condamné.
Sa royauté apparaît dans toute sa vérité avec
la couronne d’épines ; les souffrances et les trahisons qu’il
endure représentent l’acharnement des hommes.
En amont de la Semaine Sainte, au cours de la 4ème semaine de carême,
un passage du Livre de la Sagesse faisant référence à
« un Juste » et le passage de l’Evangile de St Jean lu
le même jour sont là pour nous dire la souffrance qu’endure
Jésus, incompris, parce-que ses enseignements constituent un démenti
pour les idées de ses contemporains : son message d’amour ne
passe pas ; aujourd’hui, comme du temps de Jésus, certains
de nos propres contemporains sont prêts à faire en sorte que
Jésus soit encore mis à mort parce-que son enseignement constitue
un démenti vis-à-vis de leurs idées et de leurs modes
de vie ; et parfois peut-être, nous sommes complices, peu ou prou.
Entre les Rameaux et Pâques, cette Semaine Sainte qui s’ouvre maintenant donne à cette tragédie tout son sens ; mais, comme St Luc, nous savons que le crucifié est aussi le ressuscité : là est notre espérance…
Jean DELAPIERRE - Diacre
Pour continuer le Carême
Parmi les dix conseils proposés dans
le précédent lien (3 et 4 mars) « pour une entrée
en Carême », je retiens le deuxième :
« Cherche dans l’Évangile du dimanche, une
petite phrase que tu pourras méditer toute la semaine. »
L’Évangile de ce quatrième dimanche de Carême
nous est sans doute familier. Autrefois, on disait « la parabole de
l’enfant prodigue », comme si c’était le repentir
de ce fils qui nous était donné en exemple !
Regardons de plus près.
Les deux fils – car ils sont deux - et chacun de nous pourrait se
reconnaître, plus ou moins, tantôt dans l’un, tantôt
dans l’autre…
Mais c’est le comportement du Père qui est tout simplement
bouleversant. Regardez ses gestes, ses paroles. Il aperçoit son fils
de loin… il est ému de compassion… il court…. il
l’embrasse… il ne lui fait aucun reproche. «
Mon fils que voilà était mort et il est revenu à la
vie. Il était perdu et il est retrouvé ».
C’est la fête.
Pour l’aîné, le Père manifeste la même bonté.
« Il sort au devant de lui… il le supplie…"
il faut lire la parabole jusqu’au bout… et prier. La plus belle
histoire d’Amour, le plus belle image de Dieu.
---> Quelle image de Dieu avons-nous ? (un dieu donnant-donnant ?...)
Il y a là aussi tout un chemin de conversion. A nous d’achever
cette parabole.
Père Joseph
Nous allons célébrer ce week-end
le 2ème dimanche de Carême, ce temps nous invite à préparer
la montée vers Pâques, à nous recentrer sur le Christ
pour renouveler cette belle expérience de l’Amour de Dieu qui
a accepté de livrer son Fils à la Mort pour que tout homme
puisse être sauvé. Comment ne pas se réjouir devant
ce don de l’Amour de Dieu et ne pas chercher à nous ajuster
à l’attitude de Dieu. Ainsi n’ayons pas peur de nous
lancer à la suite du Christ, dans la belle aventure du désert,
ainsi nous pourrons renouveler les promesses de notre baptême en entrant
dans le mystère pascal. Parfois nous nous sentons démunis
pour discerner comment répondre à cet appel à la conversion.
Pour nous y aider je vous propose ces quelques conseils du Cardinal Danneels,
archevêque de Malines-Bruxelles.
« A la veille de chaque entrée en carême, les catholiques
se demandent : que faire ? Homme et prélat de bons sens, le cardinal
Danneels livre cette année 10 conseils pratiques.
Avec un avertissement en sus ; « ils ne signifient rien, si ils ne
nous rapprochent pas de Dieu et des hommes. Ou si ils nous rendent tristes.
Ce temps doit nous rendre plus légers et plus joyeux ».
1. Prie chaque matin, le Notre Père
et le « Je vous salue Marie » ;
2. Cherche dans l’Évangile du dimanche, une petite phrase que
tu pourras méditer toute la semaine ;
3. Chaque fois que tu achètes un objet dont tu n’as pas besoin
pour vivre - un article de luxe - donne aussi quelque chose aux pauvres
ou à une œuvre. Offre-leur un petit pourcentage. La surabondance
demande à être partagée.
4. Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu’un. Avant qu’il
ou elle ne te le demande.
6. Si tu zappes depuis un quart d’heure sans succès, coupe
la TV et prends un livre. Ou parle avec ceux qui habitent avec toi : il
vaut mieux zapper entre humains et cela marche sans télécommande.
7. Durant le carême, quitte toujours la table avec une petite faim.
Les diététitiens sont encore plus sévères ;
fais cela toute l’année. Une personne sur trois souffre d’obésité.
8. Par-donner est le superlatif de donner ;
9. Tu as déjà si souvent promis d’appeler quelqu’un
par téléphone ou de lui rendre visite. Fais-le finalement
;
10. Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent
une réduction. Cela coûte en effet 30 c. moins cher. Mais ton
armoire à vêtements bombe et déborde également
de 30 c. »
Bon Carême !
Père Emmanuel
*******************
Ordonné et envoyé par l’Evêque
pour le ministère du service, le diacre est don de Dieu pour une
Eglise Servante.
Le diacre est le signe sacramentel du Christ Serviteur attentif aux cris
des hommes blessés, malades ou démunis.
On s’engage dans une impasse si l’on veut expliquer le diaconat
à partir de ce qu’un diacre fait de spécifique.
Demandons-nous plutôt ce que signifie le fait d’avoir été
ordonné diacre, et d’être ainsi habilité
à une part du ministère exercé aussi
par les évêques et les prêtres, alors même que
l’on continue aussi de vivre une existence assez
semblable à celle des laïcs : c’est peut-être cette
conjonction, dans la personne du diacre, de deux rôles ecclésiaux
qui est significative.
Mais surtout, le futur diacre est appelé à découvrir,
dans la prière et le discernement, qu’il est appelé
à être signe du Christ Serviteur qui a lavé
les pieds de ses disciples et à vivre cette vocation dans
un ministère ordonné : le diaconat. Je pense que là
est l’essentiel et je peux attester que cette découverte n’est
pas réservée au temps qui précède l’ordination
; elle se poursuit chaque jour.
Pour ma part, j’ai en charge le service
des personnes malades ou âgées, et particulièrement
le service des personnes en fin de vie, à leur domicile ou en établissement
de soins ou d’hébergement. J’accomplis ce service au
sein d’une association non-confessionnelle dont le siège est
à l’Hôpital de Rambouillet ; après avoir été
président de cette association pendant près de 8 ans, j’y
assure toujours la coordination centrale du bénévolat et une
mission de bénévole. Cette responsabilité n’est
pas à dissocier de mon insertion paroissiale dans la Vallée
de Chevreuse puisque plusieurs établissements desservis par l’association
accueillent des habitants de la Vallée et que cette association compte
dans ses rangs des bénévoles de nos villages.
Bien entendu, en lien avec les acteurs de la Pastorale de la Santé
dans la Vallée (Aumôneries des établissements,…),
j’assure ma mission avec le souci d’apporter mon soutien au
service de visites à domiciles des malades et des personnes âgées
dépendantes.
Il m’a semblé nécessaire de me perfectionner en suivant
une formation diplomante.
Deux réunions avec les acteurs de ce soutien à domicile et
en établissement - aumôneries et paroisses - m’ont permis
de rencontrer aussi des personnes touchées dans leur famille par
ces problèmes de santé et de dépendance.
Le Père Emmanuel m’a également demandé d’apporter
mon concours aux travaux de la commission SOLIDARITE du Conseil Pastoral
; cette commission a proposé de faire réfléchir la
Communauté aux engagements possibles ou au soutien à apporter
aux actions qui existent dans la Vallée : démarche pleinement
diaconale…
Jean DELAPIERRE - Diacre
Une nouvelle année commence et comme
la tradition nous y invite, je vous souhaite à tous une bonne et
heureuse année 2007.
Cette année sera importante pour notre pays avec les élections
présidentielles qui se feront avant l’été. Chacun
de nous est appelé à exercer son droit de vote pour désigner
celui qui va être à la tête de notre pays. Ce n’est
pas une mince responsabilité car notre choix engagera l’avenir
de nos concitoyens, d’où l’importance d’une vraie
réflexion autour des enjeux sociaux économiques et politiques
de cette élection. Il ne s’agit pas de se laisser prendre par
la dictature des sondages et l’influence des médias, mais de
faire preuve d’un vrai discernement.
Ce sera une année importante pour notre église car nous avons
à relever le défi d’affirmer les valeurs de l’Évangile
face à un monde en perte de repères faisant preuve d’un
relativisme absolu, où tout est possible et tout se vaut. Cela exige
de notre part une relation toujours plus étroite au Christ par la
prière et le service des frères. Nos contemporains cherchent
désespérément des raisons de vivre et c’est justement
par notre foi, notre joie de vivre et de croire que nous pourrons être
pour eux une étoile au sein de leurs ténèbres. Puissions-nous
être habités de cette certitude afin de constituer une communauté
forte et solidaire faite de nos neufs clochers. Même si ce n’est
pas facile nous devons toujours chercher à annoncer Celui qui est
le « Chemin, la Vérité et la Vie ».
Gardons surtout un véritable amour du monde et des hommes car le
Christ est venu sauver tous les hommes par amour et c’est seulement
en aimant que nos pourrons ouvrir l’autre à l’inattendu
de Dieu. Notre seule arme, c’est l’Amour.
Ce sera une année importante pour nos familles. La
famille est la cellule de base qui constitue notre société
d’hommes. Elle est un don de Dieu pour nous permettre de grandir et
de prendre notre place dans la société . Ne passons pas à
côté de ce qui est l’un des trésors de notre existence.
Que serions nous, pour la plupart d’entre nous, sans nos familles
? Aujourd’hui cette famille est en danger, elle est « éclatée
», « recomposée », « monoparentale »…
Là encore, nous devons témoigner de l’importance de
la famille constituée d’un père, d’une mère
ayant des enfants nés de leur union et qui l’inscrivent dans
une perspective d’indissolubilité et de fidélité.
Voyez, c’est une belle année qui est devant nous. Puissions-nous
avoir l’audace des premiers apôtres pour vivre ces défis
et témoigner de notre espérance.
Bonne année encore à tous,