L'église Saint Martin de CHEVREUSE

 

Notre Patron Saint Martin

Saint Martin (316-397), jeune légionnaire d'origine hongroise, enrolé dans l'armée romaine en Gaule, se fit baptiser à l'âge de dix-huit ans, à Amiens. C'est là que, peu après qu'il eut partagé son manteau avec un pauvre mendiant, le Christ lui apparut et lui demanda de le suivre. Ce qu'il fit avec l'aide de Saint Hilaire, évêque de Poitiers, qui l'ordonna prêtre et lui permit de fonder les premiers monastères en Gaule, notamment à Ligugé, puis à Marmoutier. En 371, contre son gré, il fut élu évêque de Tours et devint le grand missionnaire des campagnes de France (la Gaule à ce moment-là) et le créateur des paroisses rurales dans notre pays. D'où sa renommée qui perdure j'usqu'à nos jours (350 églises des Yvelines lui sont dédiées, plus de 4 000 en France)
On peut penser que Saint Martin ait pu marquer par la suite le destin de la France : cent ans plus tard, en effet, le vaillant Clovis, roi des Francs, converti au christianisme, en revenant de sa victoire sur les Wisigoths, n'est-il pas venu se recueillir sur son tombeau à Tours ? Le bon Saint Martin n'aurait-il pas intercédé pour que le royaume de Clovis devienne la "fille ainée de l'Eglise" ?

 


L'église

L'église elle-même constitue l'élément dominant de la Place Charles-de-Gaulle qui, occupant l'emplacement de l'ancien cimetière, présente un site architectural de qualité auquel la silhouette du château en surplomb sert de toile de fond. De ce parvis, on peut admirer la façade et le grand clocher que termine une flèche pointue. Construite au XIIème siècle, en grès et meulière de la région, elle a été plusieurs fois remaniée, le dernier remaniement datant du début des années 50.
La porte ouest, de facture gothique, proviendrait de l'Abbaye de Port-Royal-des-Champs qui fut pillée par les curés alentours lorsque le roi soleil déclinant décida de la raser en 1712.
A l'intérieur s'ordonnent autour de la nef médiévale, les collatéraux et le large choeur refaits en 1610, alors que l'abside remonte au XVème siècle. Dans le choeur, on remarque des vitraux anciens et les peintures à la cire sur toiles marouflées exécutées vers 1860 par Freddy de Coubertin, malheureusement en mauvais état de conservation.
Parmi les tableaux intéressants qui ornent l'église, les plus remarquables sont sans doute ceux qui représentent un pèlerin en route pour Saint Jacques de Compostelle par Dumoulin, élève d'Ingres, et "Le repas chez Simon" de Restout.
Les orgues actuelles ont été exécutées en 1732 par Louis-Charles Clicquot , facteur d'orgues de Louis XV. Elles furent restaurées en 1898 et la tribune, agrandie et consolidée, a retrouvée ses panneaux du XVIIIème siècle.


Les statues qui ornent l'église sont l'oeuvre de sculpteurs singuliers :

- J.O.Maës a reçu beaucoup de commandes du Père LASSUS dans les années 1941/44, en particulier trois statues en pierre : Jeanne d'Arc, une Vierge à l'Enfant et Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. En bois, un Saint Antoine de Padoue très expressif et le Chemin de Croix en céramique.

On peut remarquer également :
- une Vierge à l'enfant de facture récente réalisée par Robert SCHNEIDER, de Oberammergau ( petite cité bavaroise de 5000 âmes, dont le théâtre populaire représente tous les dix ans la Passion du Christ, les rôles étant tenus par les habitants de la ville), réalisée en 1990 sur le modèle d'une Vierge d'Avignon en ivoire du XVème siècle. Cet statue, parfois dénommée "Notre Dame de Chevreuse", a eu pour but de marquer la consécration de la paroisse à la Vierge Marie en mai 1988 ; à la suite d'une souscription, les paroissiens l'ont offerte à leur curé d'alors qui, en partant, l'a offerte à son tour à ses paroissiens.

- un gisant en bois du Christ au tombeau, près de la porte de la sacristie, du XVIème siècle, dont il reste des traces de polychromie.


Historique de Chevreuse et de son église


Les Curés de Chevreuse à travers les siècles

 

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